Cercle Paul Paray


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L'intégrale Grotto Productions


Eduard Perrone, pianiste et chef d'orchestre, le patient éditeur des compositions de Paul Paray, est aussi le maître d'œuvre d'une intégrale sur CD, The Works of Paul Paray (en huit volumes), enregistrée à Detroit et publiée sous label "Grotto Productions" (lire l'article de Michel Tibbaut dans la revue Resmusica, fév. 2008).

En 2016, la série de ces huit albums s'achève, avec la publication de la Messe pour le 500e anniversaire de la mort de Jeanne d'Arc (1933), qui avait fait l'objet d'un bel enregistrement ReferenceRecordings du chef américain James Paul, en 1997.

Voici, en écoute, quelques "morceaux choisis" de cette intégrale Grotto Productions, initialemnt distribuée aux USA. Certains titres peuvent être trouvés sur les sites en ligne d'Amazon, Rakuten ou la FNAC.


Ce double CD, le premier de la collection Grotto, rassemble l'intégrale des Mélodies composées par Paul Paray, de 1902 à 1921. La soprano américaine Ruth Lapeyre est accompagnée par Eduard Perrone, au piano ou à l'orchestre.
Car tous ces morceaux sont écrits pour voix et piano, mais la moitié d'entre eux fut aussi orchestrée par l'auteur. Cette pure musique vocale s'inscrit résolument dans la tradition romantique de Berlioz.
La Promesse, de Gabriel Montola (1910); Villanelle, de Théophile Gautier (1912); Désir de mort, de Jean Lahor (1921): Cliquez sur l'image


Paul Paray composa la Pastorale de Noël "en une nuit", alors qu'il était étudiant à Paris. Eduard Perrone a réalisé l'orchestration de ce charmant oratorio en cinq tableaux, qui fut sans doute inspiré par L'Enfance du Christ de Berlioz.
Jeanne d'Arc est une œuvre plus ambitieuse, que Paul Paray conçut à la Villa Médicis et dirigea lui-même à la cathédrale de Rouen le 30 mai 1913, puis à Rome un an plus tard. Ce furent les toutes premières expériences de direction d'orchestre du jeune compositeur.
Pastorale de Noël, Arrivée des Bergers (4'40): Cliquez sur l'image

Léon Bakst réalisa les costumes et la mise en scène du ballet "Artémis troublée", dansé en 1922 par Ida Rubinstein, à l'Opéra de Paris. Paul Paray en avait composé la musique dès 1912, sous la forme d'une brillante suite symphonique...
La
Symphonie d'archets est bien différente, par sa facture et son inspiration. Paul Paray en effectua l'orchestration à Monaco, en février 1944, à partir du Quatuor à cordes qu'il avait publié en 1919, à son retour de captivité.
Pour enregistrer ces deux œuvres, Eduard Perrone a rassemblé les meilleures cordes de Detroit, et la prise de son d'E.Wolfrum est exemplaire.
Symphonie d'archets, 3e mouvement, vif : Cliquez sur l'image


Pour cet enregistrement consacré à la Musique de chambre, Eduard Perrone, ici au piano, a fait appel à d'excellents instrumentistes, dont Robert deMaine et Nadine Deleury, violoncelles solo des deux orchestres de Detroit. C'est le violoniste roumain Marion Tanau, du Detroit Symphony Orchestra, qui l'accompagne dans la Sonate pour violon et piano, une oeuvre conçue dès 1908 et que Paul Paray acheva à Rome en mars 1914, pour la créer à Paris avec son amie violoniste Hélène Morhange.
Ecoutez ici le 3e et dernier mouvement, Molto vivo : Cliquez sur l'image


Le double CD de Flavio Varani rassemble une quarantaine de compositions pour piano solo, ainsi que la Fantaisie pour piano et orchestre (1909).
Plusieurs morceaux pour piano seul sont attachés au présent site : le court
Entêtement (page d'introduction), deux extraits de la suite D'une âme... (page d'accueil), quatre mouvements de Thème et Variations (page "Flavio Varani 2009"), et l'intégrale de Sur la mer (page "Concerts oct. 2009").

Fantaisie pour piano et orchestre (finale) : Cliquez sur l'image

Ce disque réunit les deux grandes symphonies de Paul Paray, qu'il créa avec Colonne en 1935 et 1940. Eduard Perrone, qui dirige ici de nombreux éléments du Detroit Symphony Orchestra, traduit merveilleusement l'esprit de ces œuvres, tour à tour énergiques et méditatives.
La
Seconde Symphonie, "Le Tréport", est nourrie des souvenirs de l'enfance, et du père disparu. On y devine le glas de l'église Saint-Jacques, qui fournit le thème lancinant du 3e mvt, tandis que plane la menace de la guerre.

Symphonie "Le Tréport", fin du 3e mvt, Larghetto : Cliquez sur l'image

Voici enfin enregistrées les Cantates Acis et Galatée (1910) et Yanitza (1911), qui valurent à son auteur un second, puis un premier Grand Prix de Rome. Ce disque est le fruit d'un long travail d'Eduard Perrone, comme éditeur des partitions, interprète des œuvres, et musicologue. Le livret de 57 pages réunit des informations précieuses et inédites sur le concours de Rome.
L'Académie ne facilitait pas la tâche des concurrents, invités à mettre en musique des textes ingrats ("de la dorure sur du plâtre", écrit un journal de l'époque).
Ecoutez
Yanitza, scène lyrique de Georges Spitzmuller (premièr tableau).
Curtis Peters, ténor; Assumption Grotto Orchestra :
Cliquez sur l'image

Cette Messe fut créée à la cathédrale de Rouen, en mai 1931, pour les fêtes du cinquième centenaire de la mort de Jeanne d'Arc. Elle suscita l'enthousiasme de Florent Schmitt: "Une œuvre d'une force et d'une noblesse qui la hissent d'emblée aux sommets". Sous la conduite éclairée d'Eduard Perrone, les musiciens de Detroit donnent vie à une audacieuse polyphonie chorale et orchestrale, dont la vigueur est toujours nourrie d'une riche inspiration mélodique. Le livret du CD est, bien sûr remarquablement documenté.
Ecoutez le
Sanctus, éclatant et martial, aux accents proches de ceux d'Honegger, qui écrira sept ans plus tard sa Jeanne au Bûcher : Cliquez sur l'image

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